» Empreinte s  » c’est ce qui reste après une absence. C’est une lecture sensible de mon intériorité qui est mis en musique improvisée puis en images, en sons avec des traces plus ou moins vécues, fantasmées, idéalisées …

Concept de Nature Piano Concert :

Quelque part dans un lieu imprégné par la nature :

• Il y a d’abord la découverte de cet espace avec une attention particulière des différents éléments (visuels et sonores) qui forment cette entité.
• Ensuite ce sont des captations audio et video des zones inspirantes qui évoquent les sens et l’essence d’un moment observé…
• Après l’imprégnation et captations du lieu, vient le concert au piano dans l’endroit, largement improvisé.
• Enfin, pour finaliser cette vision, images sons musique sont montés pour créer un film sur cette aventure des sens à travers la Nature.

1 – Le Cheneviou et Chap-del-Bosc (Sablières, Ardèche)

Dans cette zone de moyenne montagne, entre Cévennes et plateau montagnard, il s’agit d’une zone entre les landes herbeuses et des forêts denses et impénétrables de sapins, châtaigniers et hêtres. Entre les chams planes et pentes raides des vallées cévenoles, entre panoramas lointains ouverts lumineux et des lieux clos vert-sombre mystérieux.

2 – Le Phare de l’Abéouradou (Borne/St-Etienne-de-Lugdarès, Ardèche)

Le Partage des Eaux

Le Lieu – Le Moure de L’ Abéouradou

Situé en surplomb de la vallée très encaissée de la Borne vers le sud et des doux plateaux de la Montagne ardéchoise vers le nord, le Moure de l’Abéouradou offre une vue exceptionnelle sur les bassins versants Atlantique et Méditerranée et permet de ressentir très fortement les contrastes de reliefs, paysages et végétations. Il signifie « le mont où l’on s’abreuve » et renvoie probablement à la présence dans le passé d’abreuvoirs naturels ou mobiles destinés aux troupeaux. Beau présage pour un site accueillant maintenant une œuvre où la symbolique de l’eau est si forte ! Le GR(c)7 qui serpente en crête entre le Bez et le col de Pratazanier, suit ici exactement la ligne de partage des eaux.

Le Phare de Gloria Friedmann

« En créant cette tour refuge qui représente à la fois l’art du trait et l’art du retrait, je veux rendre hommage à la nature pour observer la ligne d’horizon, cet espace vibrant. J’aimerais que cet espace bleu devienne une sorte de machine à ralentir le temps, j’aimerais que ses visiteurs y « perdent » leur temps. » Gloria FRIEDMANN

Le Phare est une verticale monochrome bleue qui s’élève à plus de sept mètres du sol. Il révèle un site emblématique des contrastes qui caractérisent la ligne de partage des eaux : les pentes raides du versant méditerranéen rencontrent le doux vallonnement du côté atlantique.

Cette œuvre est donc un phare commun à la mer et à l’océan, dans lequel les visiteurs sont invités à accéder. De l’étage d’observation, une vue à 360° s’ouvre sur le paysage. Un banc circulaire invite au repos et à la contemplation. Il abrite une bibliothèque dont les ouvrages permettent de mieux connaître l’histoire, la biodiversité des environs, la vie sur la montagne ardéchoise, tout en ouvrant les horizons sur le monde maritime et l’ailleurs.

Le Phare est également un écho à l’impressionnante tour de Borne – qu’on pourrait aussi qualifier de sculpture / architecture tant elle se démarque du paysage tellurique de sa gorge – située en contrebas dans le village du même nom.

Le Phare « appelle l’idée de la mer » qu’on ne voit nulle part…
Il guide et protège le voyageur.
Il offre une vue panoramique sur le paysage.
Il attire l’attention et « éclaire » sur le territoire alentour.
Il veille.

https://www.lepartagedeseaux.fr/le-parcours-artistique/les-oeuvres-in-situ/le-phare/

3 – Belvédère de Brison (Rocles, Ardèche)

Lieu de captation : Octobre 2023, la Tour de Brison (Sanilhac/Rocles, Ardèche), belvédère panorama du Vivarais cévenol de l’ouest vers le nord : les vallées de la Beaume, Beaumont, Valgorge, La Boule, Rocles, Joannas, La Cham du Cros et la chaine du Tanargue…

Une légende tourne autour de cette tour, il est dit que:
« Le sire de Brison, combattant aux croisades, apprend que sa femme va épouser un autre seigneur. Il fait un Pacte avec le Diable qui le transporte en une nuit de Palestine en Vivarais, juste à temps pour empêcher le mariage. Brison se bat avec son rival et tous deux meurent, mais Brison a le temps de se réconcilier avec Dieu et manque ainsi de parole à Lucifer qui, de dépit, emporté une pierre de la tour et vient toutes les années, le même jour, à la même heure, en emporter une autre. La légende prétend que lorsque la dernière pierre aura disparu, ce sera la fin du monde. »

Estelle Menassier & Julien Nègre : Images
Réalisation, Musique & Piano : Julien Nègre

(C) & (P) 2023 – Lesonzero

4 – Cornilhon (Les Assions, Ardèche)

Lieu de captation, depuis le site de Cornillon (où Cornilhon), commune des Assions, Ardèche, novembre 2023.

Le site de Cornillon occupe l’extrémité d’un éperon rocheux, orienté est-ouest, dominant un méandre du Chassezac au confluent de celui-ci avec le Salindres. Il se situe à l’entrée des gorges calcaire du Chassezac, à l’orée du bois de Païolive, dominant la plaine de Chassagnes, la plaine de la Molette (les Assions) à l’ouest. D’est en Ouest on peut observer en second plan la Plaine et les montagnes de la Serre, montagne d’Uzège, les Gras, la bordure des Cévennes vers ouest, la vallée du chassezac.

Au XIIème siècle, In Cornello, appartient au seigneur de Casteljau, dans la mouvance du diocèse d’Uzès. Ensuite au siècle suivant, le Castrum de Cornillon passe dans la mouvance du diocèse de Viviers, et s’intègre à la paroisse des Assions.
« Ce n’est pas un mais deux châteaux que l’éperon de Cornillon a portés durant le Moyen Âge ainsi que le montrent les vestiges conservés. Ces deux châteaux, immédiatement mitoyens, sont simplement séparés par un mur. Cet état de fait n’est pas exceptionnel, la coseigneurie est très fréquente dans les régions méridionales et se traduit souvent par l’érection de plusieurs châteaux voisins sur un même site (Laffont 2000). Des deux châteaux de Cornillon subsistent principalement les ruines d’un donjon et une enceinte, qui occupent l’extrémité occidentale de l’éperon rocheux, protégé sur trois côtés par un à-pic naturel et peut-être par un fossé à l’est. Il semble au regard du texte de la visite de 1367 que les vestiges aujourd’hui conservés aient appartenu au château des Guiramier. En effet, lors de la visite sont mentionnées dans ce château deux ouvertures – une dans le donjon et l’autre dans un logis – regardant vers les Assions et, plus précisément vers l’église des Assions ; or, en raison de la topographie des lieux, seul le donjon aujourd’hui visible était susceptible de posséder une ouverture orientée vers les Assions. »

Images, Estelle Menassier & Julien Nègre
Musique & Piano: Julien Nègre
Novembre 2023

(P) & (C) 2023 – Lesonzero